
Libreville, le 25 juillet 2022 (Dépêches 241). C’est ce qu’a révélé Ike Ngouoni, ancien porte-parole de la Présidence de la République au premier jour de son procès devant la Cour criminelle spéciale. La justice aurait tenté de lui extorquer sous l’effet de la torture, des aveux visant à incriminer d’avantage Brice Laccruche Alihanga, ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo, aujourd’hui incarcéré à la prison centrale de Libreville.
Comme lors du procès de Patrichi Tanasa, l’opinion publique attendait des révélations croustillantes, lors de la comparution ce lundi, de Ike Ngouoni, devant les juges de la Cour criminelle spéciale. Et au même titre que son prédécesseur à la barre, l’ancien porte-parole de la Présidence de la République n’a pas eu la langue dans sa poche.
Ike Ngouoni a par exemple révélé qu’avant son incarnation, il avait signé sous l’effet de la torture, un procès verbal visant à incriminer Brice Laccruche Alihanga. De même une fois incarcéré, il affirme avoir subi d’autres sévices dans le même but. « À la DGR, j’ai été humilié, déshabillé et laissé torse nu, en slip près de 48 heures dans une salle appelée le mitard. À la prison centrale, j’ai été extrait au moins trois fois de ma cellule par le directeur général de la sécurité pénitentiaire pour subir des intimidations. Tous ces faits, j’ai souhaité les déposer auprès de la juge d’instruction, il m’a été répondu que ce n’était pas possible » a-t-il déclaré lors de son passage à la barre.
Ike Ngouoni est entre autres accusé d’avoir détourné un montant de 7 milliards de FCFA.
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