
Libreville le 25 juillet 2022 – ( Dépêches 241). Quelques jours seulement après le procès à révélation de Christian Patrichi Tanasa, c’est un autre proche des proches de Brice Laccruche Alihanga qui est attendu ce jour, pour son procès devant la Cour Criminelle dans le cadre de l’opération Scorpion. En plus des chefs d’accusation des détournements de fonds et autres, Ike Ngouoni Ayila devra répondre des faits de tentative supposée de coup d’État, à travers son implication dans la venue au Gabon d’un commando des forces spéciales françaises.
Interpellé puis placé en détention préventive en novembre 2019, Ike Ngouoni Ayila est l’une des personnalités qui a agité l’actualité fin 2019 dans le cadre de l’opération anti-corruption dénommée Scorpion. Incarcéré à la prison centrale de Libreville pour détournement de fonds en compagnie de Brice Laccruche Alihanga, Renaud Allogho Akue, ou encore Christian Patrichi Tanasa, l’ancien porte-parole de la présidence de la République sera présenté à son tour ce 25 juillet devant la Cour criminelle spéciale de Libreville.
Ceci, quelques jours seulement après le procès de l’ex patron de Gabon Oil Company, finalement condamné à 12 ans de prison ferme, Ike Ngouoni Ayila du reste ancien conseiller du président de la République Ali Bongo Ondimba, pour ne pas subir le même sort que son congénère, devra avec ses avocats trouver des arguments convaincants aux fins de prouver son innocence.
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Une tâche qui s’annonce particulièrement âpre et difficile pour les avocats de la défense au regard des chefs d’accusations qui pèsent sur l’un des anciens hommes forts de la présidence de la République. Ike Ngouoni Ayila est notamment accusé d’avoir orchestré avec Brice Laccruche Alihanga, des détournements de fonds massifs. Un fait auquel s’ajoutent du blanchiment des capitaux, de la corruption, de la concussion, association de malfaiteurs et du faux et usage de faux.
Au-delà de ces crimes financiers prétendument commis par le porte-parole de la présidence de la République, il lui est également reproché d’avoir participé de façon pernicieuse à l’entrée des mercenaires français en repérage pour y effectuer un coup d’État. En effet, Stéphane Privat, un ancien sous-officier du 8e RPIMa français (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) avait été appréhendé à l’aéroport Léon Mba alors qu’il tentait de regagner la France. Le militaire reconverti dans la sécurité, n’était pas à son premier séjour en terres gabonaises. L’homme qui serait à la tête d’un commando de 10 autres hommes, avait déjà séjourné à Libreville début novembre 2019 , soit une semaine seulement après l’AVC d’Ali Bongo.
Un procès déjà très attendu par les populations qui salivent à l’avance, à l’idée des révélations qui pourront y surgir à l’instar du procès Tanasa.
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