Libreville le 20 juillet 2022 – ( Dépêches 241). C’est là une des révélations fracassantes faites pendant le procès Tanasa devant la Cour criminelle spéciale dans le cadre de l’opération Scorpion. Interrogé sur les dérives et détournement au sein de la Gabon Oil Company, l’homme a révélé qu’au delà des 42 milliards détournés, l’ancien DG de la GOC, Arnauld Calixte Engandji aurait acquis le siège de la société et effectué des travaux à hauteur de 12 milliards, quand selon un expert, les immeubles n’auraient coûté en réalité que 3 milliards.
Christian Patrichi Tanasa Mbadinga était semble-t-il en roue libre pendant son procès pour détournements de biens publics, blanchiment de capitaux, concussion, faux et usage de faux. Devant la cour criminelle spéciale, l’un des lieutenants de Brice Laccruche Alihanga n’y est pas allé de main morte en ce qu’il a associé plusieurs personnalités aux crimes financiers qui lui sont reprochés. Et l’une des personnalités dont le nom est revenu avec insistance est celle de son prédécesseur à la direction de Gabon Oil Company, Arnauld Calixte Engandji, du reste ancien membre du gouvernement.
L’ancien directeur général de la COG entre 2016 et 2018 déjà mis à l’index par rapport à la disparition de 42 milliards dans les comptes, est à nouveau cité sous un ton réprobateur dans une affaire qui pue les détournements de fonds. Morceau choisi. « Les immeubles avaient été achetés par son prédécesseur à 9 milliards plus 3 milliards des travaux. Mais quelques temps après, la nouvelle équipe se rend compte que les immeubles commencent à se dégrader rapidement. Un expert de l’Anuttc est donc venu faire l’expertise, qui a révélé que la vraie valeur de ces immeubles est de 3 milliards », a déclaré Christian Patrichi Tanasa.
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Étrange curiosité, ces faits pourtant connus de la cour ne l’ont pas poussé à faire intervenir à la barre Arnauld Calixte Engandji alors qu’il a été nommément cité comme auteur présumé de détournement de fonds au sein de la GOC. Alors que dans les faits, les révélations sur l’ancien ministre des Travaux Publics et de l’aménagement consomment amplement le crime de détournement de fonds.
L’homme est-il un intouchable ? Jouit-il d’une immunité occulte ? Pourquoi la justice gabonaise pourtant très prompte à juger les BLA-Boys parfois en violation des principes du droit, ferme honteusement les yeux sur les révélations faites par Christian Patrichi Tanasa Mbadinga à l’endroit d’autres personnalités hautement importantes du pays ? Les interrogations restent pendantes.
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